Éroder toute forme d’oppression et engager le changement en profondeur
JUIN 2020- In memoriam
La voie vers la justice sociale rejoint celle de la justice environnementale dans un rapport de solidarité au monde.
La mort de personnes sous les coups de ceux qui incarnent la loi, les images qui en témoignent, suscitent une légitime émotion, chagrin, refus, révolte, étroitement mêlés. Le racisme et la violence sont présents aux Etats-Unis, et s’expriment aussi en bien d’autres endroits du monde.
Chacune et chacun d’entre nous a conscience de ce racisme latent ou exprimé, issu de sédiments culturels ou qui est le fait d’un système. Depuis des siècles, l’autre est pointé dans son altérité, l’autre humain, d’une autre culture, d’une autre religion, d’une autre couleur de peau, de l’autre sexe, mais aussi l’autre forme de vie animale, ou végétale. Ce besoin de contrôler, de maitriser, d’asservir, par la force, par l’appropriation, par la peur, ce besoin est si partagé dans notre histoire d’humains.
Car c’est le cœur d’un même système qui a contribué à prendre le contrôle de toute forme de vie.
Ce système s’élabore depuis si longtemps que ses traces sont en chacune et en chacun de nous. Ne pas les voir et ne pas les reconnaître contribue à laisser le système lui-même ignoré, dans l’ombre où il prospère.
Mettre à jour, c’est déjà déjouer.
Prenons le temps de l’attention là où le mépris et l’indifférence ont nourri sexisme, racisme, domination ou exploitation de la nature.
Ce n’est pas ailleurs et ce n’est pas l’autre, c’est aussi ici, et c’est aussi moi.
En conscience nous pouvons écouter et entendre, observer et agir, ne pas laisser s’éteindre la voix de ceux qui ici et là sont opprimés pour leur couleur, leur origine, leur genre, ou leur espèce.
Ensemble nous pouvons comprendre, échanger, travailler à éroder toute forme d’oppression et engager le changement en profondeur.
Isabelle Mallézé
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